Pour l'élevage nous sélectionnons 25 à 30 femelles (selon les années et la qualité) réparties sur 24 cages d'élevage (12 couples de jaunes, 6 couples de lutinos et 6 couples d'ivoires approximativement). Les femelles excédentaires remplacent celles qui ont de mauvais résultats ou qui tardent trop à démarrer.
Voici la pièce d'élevage comme elle est disposée aujourd'hui. Elle a subit de profondes modifications pendant la saison d'élevage 2013 puisque nous avons changé l'ensemble des cages d'élevage. Nous avons en effet investi dans 24 cages "Camelia" de la marque Italgabbie. Ces cages sont réparties en deux blocs de 12 cages collés dos à dos, en effet j'avais choisi le système de support mural que nous avons fixé sur un chariot métallique à roulette que mon papa a fabriqué (la version commerciale était trop haute pour rentrer dans la pièce). Chaque bloc dispose d'un tube fluorescent pour l'éclairage.C'est un système de "cage suspendue", en effet le fond de cage est simplement constitué d'une grille, les fientes et déchets de la cage tombent ainsi sur une feuille de papier que l'on change en déroulant le rouleau situé en bout de ligne. Cela évite tout contact des oiseaux avec leurs fientes pour un niveau d'hygiène maximum, de plus nous disposons d'un deuxième jeu de grilles de fond (qui est amovible), on peut donc la changer dès qu'elle est sale en la remplaçant par la seconde et la faire tremper avant nettoyage et désinfection. Toujours dans un soucis d'hygiène, je peux isoler une cage du système des rouleaux de papier en positionnant sous la grille un tiroir plein. Enfin je dispose d'une cage de plus, ce qui me permet d'en changer une si un problème d'hygiène se présente (en effet toutes les cages sont individuelles et amovibles).
Chaque cage est équipée de deux fontaines, de deux mangeoires économiques (les grandes centrales) dans lesquelles les graines sont à volonté et deux petites mangeoires bleues dans lesquelles nous mettons, du sable contenant des coquilles d'huitre d'un côté, de la pâtée aux oeufs de l'autre par exemple. Restent alors encore deux portes en hauteur, l'une peut accueillir un nid, l'autre une baignoire par exemple.
Chaque cage est divisible en deux par une séparation centrale. J'en ai acheté deux jeux, un jeu de séparations pleines, l'autres sous forme de grille. Celle sous forme de grille permet de séparer la mère des jeunes oisillons sortis du nid pour éviter le picage, la mère continuant à les nourrir à travers la grille. Cela remplace mes anciennes "baby cage". Cette grille peut aussi permettre de séparer un couple qui se bat au début et de garder un contact visuel pour les habituer l'un à l'autre.
Comme vous pouvez le voir, ces cages sont vraiment très pratiques et leur modulabilité est très appréciée. Elles ont permis un gain de temps important pour l'entretien, en effet le nettoyage se réduit à tirer sur le rouleau de papier pour changer le fond de cage.
C'est ce modèle de mangeoire économique que j'ai acheté, elles sont spécialement conçues pour s'adapter aux portes de mes cages. Elles empêchent l'oiseau de trier les graines puisqu'il est obligé de "prendre ce qu'il vient" et ne peut pas secouer la tête pour en renverser. Elles ont de plus une autonomie de six semaines par oiseau pour une mangeoire, ce qui réduit encore le travail quotidien pour le nourrissage.
Vous pouvez les trouver chez ce vendeur, souvent présent dans les grandes manifestations : cliquer ici.
L'ambiance de la pièce d'élevage correspond à l'ensemble des paramètres physiques qui caractérise la qualité de l'environnement offerte à mes oiseaux. La pièce d'élevage se situe au sous-sol, cela donne un avantage précieux pour la stabilité de certains paramètres comme la température et l'hygrométrie. Cette stabilité est, j'en suis sûr, une des clés pour obtenir une bonne santé des oiseaux et une bonne qualité du plumage avant les concours.
La température est très stable, elle est de 12°C l'hiver pendant la préparation à l'élevage. Quand les oiseaux sont enfin prêts à se reproduire en janvier, j'ouvre une communication avec la pièce voisine qui contient la chaudière de la maison, la température s'élève alors à 18°C sans même utiliser de chauffage. Elle reste alors stable jusqu'aux grosses chaleurs de l'été où le maximum atteint au sous-sol n'est alors que de 22°C.
L'hygrométrie est aussi très stable, un déshumidificateur peut néanmoins être branché si l'humidité relative dépasse les 70%.
Je porte une attention toute particulière à l'éclairage qui est de plus obligatoire dans un sous-sol. J'utilise des tubes fluorescents True light et Philips Master TL-D Super80 qui fonctionnent avec des ballasts électroniques pour une économie d'énergie, une durée de vie accrue et surtout pour un confort visuel supérieur pour mes oiseaux. Ces ballasts ont en effet une fréquence très élevée, nécessaire pour s'adapter à la vision des oiseaux (cliquer ici pour voir l'article correspondant).
Enfin, la photopériode (qui correspond à la durée d'éclairage pour une journée) est gérée par un variateur électronique "Gold Star" du fabriquant italien Besser Elektronik. Cela permet de mimer au mieux la variation naturelle de la durée du jour. D'autre part cette variation est essentielle pour gérer la reproduction de façon optimale, en effet les principaux problèmes d'infertilité viennent d'une mauvaise gestion des cycles de lumière. Les canaris ont besoin d'au moins 13 à 14 heures de lumière par jour pour commencer la reproduction. On doit augmenter progressivement (sur deux mois environ) la photopériode pour arriver à ces 14 heures quotidiennes afin de laisser le temps aux testicules des mâles de se développer et ainsi obtenir un taux de fécondation maximal. C'est le variateur qui permet de faire cette augmentation progressive automatiquement.
Le cycle de lumière est aussi déterminant pour l'arrêt de la phase de reproduction, la diminution de la durée d'éclairage va entraîner une diminution de la production des hormones sexuelles et déclencher le début de la mue.
Ce variateur électronique permet également de faire un relai vers une lampe à incandescence lors de l'extinction des tubes fluorescents, l'intensité lumineuse de cette lampe est alors diminuée progressivement sur quelques minutes afin d'éviter un arrêt brutal de la lumière qui pourrait surprendre un oiseau au sol par exemple, il ne pourrait alors pas dormir perché, il en est de même pour les femelles couveuses qui seraient surprises hors du nid et ne pourraient pas y retourner pour la nuit. Le même système est bien sûr existant aussi lors de l'allumage pour faire un réveil plus en douceur.
Il ne reste donc que la qualité de l'air à discuter! Un soupirail permet heuresement de faire une sortie d'air haute adéquate, des extracteurs d'air ont été installés à ce niveau pour assurer un renouvellement de l'air. Comme le nettoyage est effectué régulièrement, il n'y a pas d'odeur ammoniacale et peu de poussières en suspension. Néanmoins j'ai pour projet d'investir dans un purificateur d'air électrostatique pour améliorer encore l'ambiance de la pièce d'élevage.
Petit détail qui peut paraître anodin pour certains, l'ambiance sonore de la pièce est également prise en compte puisque les oiseaux ont le droit à la radio quelques heures par jour, ils sont ainsi moins effrayés quand il y a du bruit de fond en concours par exemple.
Nous disposons de 6 voliéres de 80cm par 80cm par 2m qui acceuillent nos jeunes sevrés.
Chaque volière a une capacité d'environ 25 jeunes, nous pouvons donc acceuillir 150 jeunes en évitant des densités trop importantes, facteur majeur de maladie.
Chaque volière est équipée d'une mangeoire économique comme ci-dessus qui empêche les oiseaux de mettre leurs pattes dans les graines et surtout d'y déposer des fientes. On évite ainsi la souillure du grain. On évite aussi avec ce système les bagares sur la mangeoire puisqu'ils ont chacun leur place. L'inconvénient est qu'il faut passer régulièrement les graines dans un souffleur/trieur car ils n'arrivent pas bien à fouiller les graines.
Les perchoirs sont toujours individuels et espacés suffisamment pour éviter qu'ils ne s'arrachent des plumes.
Encore une fois, les fonds de volières sont grillagés pour éviter le picorage des fientes et en prévention des coccidioses principalement.
Enfin, nous disposons de petites volières destinées au post-sevrage et à l'acclimatation des jeunes oiseaux à la volière comme celle ci-dessous. (cliquer ici pour voir l'article correspondant)
Nous disposons de 36 cages individuelles servant d'une part à la préparation des mâles pour la reproduction en hiver et d'autre part à la préparation des jeunes destinés aux expositions en automne.
Chaque cage est équipée de deux perchoirs suffisamment éloignés des parois pour ne pas abimer la queue des oiseaux, d'une mangeoire économique (conception et fabrication par mon papa), d'un abreuvoir (évidemment) et d'un grillage au sol. Chaque mangeoire et abreuvoir est numéroté et toujours remis à la même cage (normalement les oiseaux gardent leur cage pendant toute la préparation).
Enfin on peut signaler qu'il existe des glissières séparatrices entre certaines cages, on peut donc enlever ces glissières pour faire une plus grande cage (2 ou 3 petites cages). Ce dispositif permet de gérer les accouplements difficiles avec bagarre, on place le mâle dans une cage et la femelle dans la cage voisine avec une séparation grillagée au lieu d'une séparation pleine, cela permet qu'ils se voient, on pourra tester leur nouvelle entente tous les matins par exemple en enlevant la séparation.